
POURQUOI LE CHEVAL ?
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Il vit dans l'instant
Grâce à son monde sensoriel spécifique, le cheval est réceptif à de nombreux micro-signes. Il interagit en permanence avec son environnement. Son comportement permet d’émettre des hypothèses quant à l’état de la personne
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Il ne juge pas
Le cheval est un tiers extérieur neutre. La relation établie entre les deux protagonistes sera authentique
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Grâce à ses fonctions réelles et symboliques
Ses fonctions donnent au cheval une place particulière dans la vie de l'’homme et nous aident à comprendre sa spécificité dans la médiation animale.
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Il y a deux types de fonctions :
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- Physique et physiologique
Elles permettent de préparer des actions concrètes en relation avec les besoins et les étapes de développement de la personne. Les moyens mise en place doivent être adapté au développement de chacun.
La fonction de portage, qui permet de réparer ou de consolider des errances de portage (le fait que la personne ait été peu ou mal portée lors de sa petite enfance). Elle participe également à l’amélioration de la verticalité
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La fonction biomécanique, qui permet d’éveiller et de décupler les mouvements de celui qui est porté. Le mouvement du cheval mobilise trois cents muscle chez la personne qui est assise sur son dos, sans que celui-ci fournisse le moindre effort ou la moindre action corporelle. Le déplacement au pas, qui produit un mouvement du bassin identique à celui effectué lors de la marche, éveille les fonctions physiologiques essentielles.
La fonction communicationnelle. Le cheval comme tout être vivant participe a notre grandir, nous amène à tenter de nouvelles expériences, de nouvelles rencontres, à connaitre ou à reconnaitre nos langages « animaux », nos premiers langages contenus dans l’espace sensoriel, à savoir le langage du corps, des odeurs, de sons, des sensations, du contact et des mouvements, de l’espace, tout ce qui n’est pas dit.
Cette fonction nous permet de :
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Prendre conscience des codes mis ou à mettre en place avec l’animal, et d’éveiller la communication digital.
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Découvrir de nouveaux langages, ceux d’une autre espèce, entre membres d’un même groupe social.
La fonction affective, qui permet la création d’un lien choisi, non aliénant. L’attachement inter-espèce’ est possible. C’est pour l’humain l’opportunité de combler des manques, d’assouvir ses besoins d’échanges, de partage de soin, de débordement affectifs, …
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La fonction sociale, qui permet de développer notre rapport à l’autre. Toute interaction social révèle ou réveille des apprentissages. La fonction sociale est une fonction éducative essentielle, puisqu’elle nous apprend à vivre avec les autres. La conscience de l’autre c’est la prise de conscience de soi, qui n’est pas innée mais acquise. La fonction social s’apprend au sein du groupe social. C’est au sein de ce groupe que l’on apprend à communiquer au-delà de notre’ cercle intime, que l’on prend conscience des différences, des ententes et des mésententes. Le cheval peut être un maillon, qui progressivement ouvre à la relation social pour quelqu’un qui a perdu confiance en ses pairs.
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- Psychique
Elles sont des appuis pédagogiques pour l’équicien. Elles sont à mettre n parallèle avec les étapes de développement de la personne. Ainsi, elles nous aident à comprendre certains enjeux et à éviter des erreurs d’accompagnement. Nombre de personnes orientées vers l’équicie n’ont pas accès à certaines étapes de développement ou sont envahi par une souffrance psychique. Pour celles-là, certaine situations sont à éviter, à proscrire ou à conforter en fonction de l’incidence comportement relative à ces fonctions absentes, écroulées, non bâties.
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La fonction d’identification Le cheval représente la puissance, la force, la beauté, la volonté, … Monter et s’occuper d’un cheval est valorisant : il nous permet de dépasser nos capacités, nos peurs. Le cheval ne laisse jamais indifférent. Il a ce pouvoir de nous faire rêver. Il est un support narcissique à la construction de soi, participe à l’étayage de la confiance en soi. Arriver à réaliser une action avec cet animal plus grand et plus puissant que l’homme participe à l’élévation de soi.
La fonction mère, cette fonction symbolique s’appuie sur la fonction réelle de portage. Si l’on a été peu ou mal porté, le cheval peut éveiller à des sensations et apaiser des manques ou des absences de portage. Le refus de portage peut être un élément intéressant à prendre en considération au même titre que le besoin de portage. Cela vient dire quelque chose d’inachevé u au contraire une suffisante maturité de portage qui fat que l’on n’a plus besoin d’être porté. Nous ne devons jamais imposé le portage, mais attendre que la personne en manifeste le souhait.
La fonction mère rassemble deux aspects :
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La fonction de holding : celle qui porte, chauffe, berce, élève au sens de « porte hors du sol » donc « protège ». Le cheval porte hors du sol et son pas produit un bercement qui renvoie à des sensations archaïques.
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La fonction de handling (prendre soin de) : la capacité de donner les « bons soins » qui maintiennent en bonne santé : le toilettage, le massage, l’attention, le regard, le contact, … On retrouve cette notion dans le soin apporté à l’animal.
La fonction père, Elle se rattache à une fonction réelle du cheval au travers de la fonction sociale. En effet le cheval est un animal de mouvement qui peut être très émotif et avoir des réactions vives. Cette combinaison taille, poids, émotivité oblige qui l’approche à respecter un certain nombre de règles, de codes. Approcher un cheval sans précaution risque d’entrainer des situations délicates, voire dangereuse. Un cheval surpris ou inquiet peut menacer voir passer à, l’acte sans calculer la violence de sa réaction. Celui qui veut l’approcher, interagir ou créer une relation avec lui doit acquérir les apprentissages qui valideront la possibilité de relation sociales. Il se donnera ainsi les moyens de comprendre les codes sociaux spécifiques, de réagir et d’accepter de règles sociales. C’est le rôle de la fonction père.
La fonction identitaire, c’est la conjonction des deux fonctions précédentes, les deux piliers indispensable à la construction de la personne. C’est par le biais de ces deux fonctions, que l’humain construit son identité et son rapport au monde. Celui-ci évoluera tout au long de sa vie en fonction de ses rencontres et de ses apprentissages.
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La mobilisation de la personne en contact avec le cheval.
Selon nos bagages, il est plus ou moins complexe de se mobiliser. Bien que nous nous comportions toujours, nous nous mobilisons pas toujours dans certaines situations : si la force manque, tout manque, une aide à la mobilisation est alors la bienvenue. Plus les expériences sont riches, plu l’émulation est forte, plus l’individu se développe et plus il apprend. Chacun agit à la mesure de soi ! Nous nous mobilisons si nous sommes motivés.
Notre quête affective dirigée vers le monde animal est le moteur de notre mobilisation. En tant qu’être vivant rencontrant un autre être vivant, nous mobilisons l’ensemble de notre appareil psychique et physique. L’état dans lequel nous sommes et le vécu avec lequel nous arrivons lorsque nous nous trouvons avec le cheval vont se transcrire en attitude et interagir avec l’animal. Il y a réaction et/ou adaptation en fonction de la situation, ce qui va créer des aptitudes qui participent à la régulation ou à l’expression de l’état intérieur.
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La mobilisation comportemental
C’est la principal, celle qui nous maintient en vie, nous permet de respirer, de boire, de manger, dormir, … Elle est visible dans nos postures, nos gestes, nos mimiques, notre voix.
Pour voir l’évolution d’un individu, on s’appuie sur sa mobilisation comportemental, répertorié sous différentes formes.






"On ne choisit pas un cheval par hasard. On ne va que vers ce que l'on connaît. Ceux qui nous attire ont quelque chose en commun avec nous, que l'on ne décèle pas consciemment"